Ansyto mercier biography of barack


Dans la mémoire de la génération des années 80 et 90, le groupe « Digital Express » restera pendant longtemps l’une des meilleures formations musicales de la tendance « Compas Direct », qui semblait apporter un nouveau souffle dans les industries culturelles haïtiennes et caribéennes.

Doigts magiques d’Ansyto Mercier, pendant longtemps on retiendra dans l’histoire de la musique haïtienne les talents et la créativité de ce génie du piano et des orgues de l'époque, qui portaient l'inscription de technologies digitales.

D’où certainement l’origine du nom du groupe qui s’était le plus démarqué des autres bandes, jusqu'à s’imposer par cet instrument moderne, au sein de la génération des années 90.  

Des chansons qui accompagnent le temps et les saisons, l’évasion et l’animation pour devenir des classiques dans la musique haïtienne. On peut citer : « Plezi Vakans » et « Week-end Digital », deux parmi les plus belles et les amusantes chansons de « Digital Express », qui charment et attirent l’admiration de plus d’un.

Dans : « Week-end Digital », ce fut une belle réplique dans la vidéo de cette chanson face à la composition « Konpa Foret des Pins ». Une musique douce et évolutive, qui invite à découvrir et à profiter des loisirs sains que notre cher pays pouvait offrir entre la verdure dans les hauteurs, et les vagues de nos belles plages.

Des belles femmes avec les sourires les plus illuminés qu’on voudrait bien revoir de nos jours en ces temps de confinement, ne vieillissent pas dans les vidéos qui accompagnent encore les quelques tubes du groupe « Digital Express ».

Dans l’album « Men Djaz La ! » de « Digital Express Plus », qui annonçait peut-être plus pour moins, les dernières tentatives pour garder cette belle équipe en vie, le public pouvait se contenter des titres comme : « Yelele, Men Bon Konpa, Fanm Antiy,  d’autres titres comme : « Yelele, Men Bon Konpa, Fanm Antiyèz, Charite, Bouyon Konpa, Ayiti, Kanaval 2000 », et la composition phare : « Plezi Gaye ».

Discographie de Digital Express : « K2000 Wache wache – Vol.2 / 1989 », « Invasion – Vol.3/1990», « Yo pare – Vol.4 / 1992 », «En Gala au Top 50 Volume 2 (Vol.7 et Vol.6 en 1997) » qui vont inaugurer l’ère des CD.

D’autres productions suivront : « Filé – Vol.8 en 1997 », « Pure Gold-Collection live en 1999 », « Men Djaz La !  En 2000», « Best of – Les grandes voix haïtiennes en 2001 », « Best of Top of the world », et  « En Digital / Priva Riga / Digital Express en LP, en 1992 ».  

Digital Express a été pendant longtemps un groupe qui misait sur pratiquement au moins deux cordes. La première il s’agissait de l’apport innovant et original que le talent de son fondateur musicien et pianiste Ansyto Mercier imposait tant dans les compositions qui figurent dans les albums sortis des studios que lors des performances « live ». 

Dans un deuxième temps, la qualité poétique des textes et les mélodies de Digital Express, visaient une certaine démarcation sans trop rentrer dans les polémiques.

« Doudou se wou, amour se wou…», un refrain d’une chanson d’amour qui a bien marqué son temps entre les salons et les rencontres intimes. Cette chanson pratiquement a gardé la fraîcheur des mots pour continuer d’adoucir les cœurs et d’illustrer certains esprits romantiques.

Dans une prochaine publication, il sera question pour nous de rappeler tous les noms des musiciens qui ont apporté leurs souffles, leurs talents et les créativités dans la formation de cette institution musicale, qui malheureusement n'a pas fait long feu.

De Ansyto Mercier à « Patchouko », en passant par Michel Batista, l’homme qui apportait les couleurs hispaniques dans le groupe, comme pour créer une ouverture pour le groupe, tant sur l’autre partie de l’île d’Haïti, que pour d’autres marchés de la Caraïbe.

« Dynamita », est le nom de l’album personnel sorti en 1994,  porté par Michel Batista, qui, dans un hommage à la musique haïtienne et la musique antillaise, sous le titre : « Félicitation », prendra son temps à interpréter et à honorer plusieurs musiciens de sa génération,  comme : Emeline Michel, Isnard Douby, Jacob Desvarieux, et  Michel Martelly dans « Pwason te fè dlo konfyans men se dlo ki bouyi li»…

Dommage que le maestro et principal fondateur du groupe « Digital Express », avait choisi de fermer cette belle boutique pour rejoindre certainement pour des avantages encore plus fructueux et moins exigeants la bande de Sweet-Micky. Ce qui avait dans une certaine mesure confirmé la fin de « Digital Express ».

Digital Express, comme pour se rappeler du groupe phare dénommé : « DP Express », fut une nouvelle démarche tout à fait complémentaire, qui visait à apporter une touche nouvelle dans la musique haïtienne. Comme plusieurs autres formations, qui reviendront occasionnellement et laisser des compositions inoubliables, il serait temps d'organiser dans les médias du pays, une semaine nostalgique dans la musique haïtienne, pour se rappeler des groupes musicaux qui n'existent plus comme : « Tonm-Tonm, Papash, Sakad, Sakaj, Skandal…   

 

Dominique Domerçant